Conseils pour assainir l’air de la maison et prévenir les problèmes ORL
LE NEZ, LES OREILLES ET LA BOUCHE DE VOTRE ENFANT SONT EN CONTACT DIRECT
AVEC L’ENVIRONNEMENT. VOTRE ENFANT PEUT AVOIR LE NEZ SEC OU CONGESTIONNÉ PAR LES
RHUMES, MAIS AUSSI PAR SON ENVIRONNEMENT. VOICI QUELQUES CHANGEMENTS QUI
POURRAIENT AIDER SA SANTÉ RESPIRATOIRE.
Documents réalisés par Dre Marie-Claude Quintal, ORL
Recommandés par le CHU – Sainte-Justine, Montréal
Laser en ORL
Un outil précis et efficace aux multiples applications
Utilisé en oto-rhino-laryngologie depuis déjà plusieurs années, le laser permet notamment de traiter le ronflement, les cicatrices d’acné, de même que le rhinophyma. Il offre également la possibilité d’atténuer l’apparence des rides. Véritable concentré d’énergie (sa lumière est diffusée de façon parfaitement parallèle et sans aucune dispersion), le laser constitue un allié de choix pour les oto-rhino-laryngologistes, qui, grâce à lui, peuvent aujourd’hui réaliser des interventions remarquables.
Fini le ronflement!
Plusieurs patients consultent spontanément un oto-rhino-laryngologiste pour un problème de ronflement, souvent à l’initiative de leur conjoint. D’autres encore sont dirigés par leur médecin de famille. Le spécialiste procède d’abord à un examen afin de déterminer la cause du ronflement et sa localisation. De nombreuses pathologies, en particulier au niveau des voies nasales, peuvent contribuer au ronflement, sans compter les hypertrophies à la base de la langue ou au niveau des parois pharyngées.
Des facteurs comme le tabac et l’alcool aggravent le ronflement. C’est pourquoi on essaie de les éliminer avant de procéder à une chirurgie. Dans certains cas, le simple fait de mettre fin à ces mauvaises habitudes règle le problème. Et, dans tous les cas, il promet une meilleure guérison.
Le traitement au laser est indiqué quand le ronflement est causé par des vibrations au niveau du palais et de la luette. Il s’agit d’une intervention consistant à réséquer la plus grande partie de la luette et à faire des incisions ainsi que des scarifications au niveau du bord libre du palais mou à l¹aide du laser au CO2. Cette technique s’appelle l’uvuloplastie assistée du laser. Quand le ronflement a une origine autre que palatine < une apnée du sommeil, par exemple >, il faut procéder à un autre type de chirurgie, selon les techniques conventionnelles en milieu hospitalier.
L’uvuloplastie se déroule dans le cabinet du médecin et dure de 15 à 20 minutes. La chirurgie, réalisée sous anesthésie locale à la xylocaïne avec épinéphrine, par injection au niveau du palais et de la luette, ne nécessite aucune incision extérieure. Cela ne provoque pratiquement pas de saignements.
Il faut en moyenne trois séances, chacune espacée d’environ un mois, afin que les tissus récupèrent bien. L’oto-rhino-laryngologiste peut alors évaluer la progression du traitement, c’est-à-dire la diminution des symptômes.
Après la chirurgie, le patient reçoit des anti-inflammatoires ainsi que des anti-douleurs pour une période de sept à dix jours, pendant laquelle on recommande une diète molle, sans irritants locaux (alcool, jus acides, mets épicés). Le patient doit également maintenir une hygiène buccale adéquate: se brosser les dents de façon régulière et se rincer fréquemment la bouche à l¹eau salée.
Le patient poursuit ses activités normalement. Il faut toutefois se souvenir que l’intervention est pratiquée sur des régions mobiles, qui bougent à chaque respiration et à chaque déglutition, entraînant ainsi de la douleur.
Les contre-indications à l’uvuloplastie assistée du laser sont les problèmes de coagulation et l’âge avancé. Les complications possibles, qui sont rares, sont des contractures de plaies.
Bien que le ronflement soit un problème fonctionnel, ni la RAMQ ni les assurances personnelles ne remboursent l’intervention. Les prix varient entre 1000$ et 1500$ pour le traitement complet. Les frais de médicaments sont en sus.
Corriger les imperfections de la peau
Auparavant, les patients aux prises avec des cicatrices d’acné ou qui voulaient faire enlever des petites rides devaient subir une chirurgie sanguinolente ou un peeling chimique. Le chirurgien risquait d’endommager le derme et le phénol pouvait détruire les mélanocytes et entraîner une hypopigmentation.
Aujourd’hui, le chirurgien travaille tel un artiste avec son pinceau grâce au laser, qui est branché à un ordinateur. La technique est très précise, permettant des interventions esthétiques, comme enlever des pattes d’oie ou des rides autour de la bouche. De plus, un peeling réalisé avec le laser ne produit aucun saignement, comme si l’on enlevait la peau d’une tomate sans toucher à sa chair.
Le spécialiste utilise donc le laser pour créer une lésion thermique contrôlée, ce qui permet l’ablation de l’épiderme produisant une peau de texture plus lisse et homogène. Celle-ci doit être préparée au moins deux semaines à l’avance avec une solution contenant de l’acide glycolique ou de la vitamine A. Ainsi, elle absorbera alors beaucoup mieux l’énergie du laser. L’administration d’anti-viraux est recommandée pendant quelques jours car le laser active l’apparition de l’Herpes-Simplex. L’infection demeure rare.
La plupart des traitements au laser se font sous anesthésie locale, sauf lorsqu’on intervient sur une grande surface. Il est alors préférable de procéder à une anesthésie générale.
Avec le laser, l’oto-rhino-laryngologiste peut intervenir sur les cicatrices d’acné, sur les cicatrices hypertrophiques et sur les rides statiques. En revanche, le laser ne peut rien contre les rides d’expression, puisque ce sont les muscles qui sont en cause. Les lasers les plus utilisés dans les traitements des rides sont l’Erbium et le CO2. Le premier est indiqué dans le traitement des rides fines car son absorption est superficielle. Le deuxième est indiqué dans le traitement de rides plus profondes en raison de sa plus grande absorption. Il est souvent préférable de réaliser le travail en plusieurs traitements afin d’éviter une lésion profonde qui pourrait résulter en la formation de tissu cicatriciel. Les résultats d’un peeling peuvent durer plusieurs années dépendant du type de peau et de la protection solaire appliquée.
Toute maladie dermatologique, hypertension ou allergie au produit d’anesthésie locale représente une contre-indication. L’intervention ne convient qu’aux personnes au teint pâle, car les autres risquent de développer de l’hyperpigmentation. Les Noirs risquent particulièrement de se retrouver avec des chéloïdes (cicatrices anormales).
Cette technique permet également au chirurgien de traiter le rhinophyma (brandy nose) en faisant littéralement une sculpture du nez. On peut aussi rajeunir les paupières en pratiquant des incisions et ce, sans saignements.
L’intervention n’est pas très longue et doit de préférence avoir lieu l’automne ou l’hiver parce que la peau ne doit pas être exposée au soleil. De plus en plus, on applique une pellicule protectrice sur la peau après la chirurgie. En la gardant environ cinq jours, on accélère le processus de guérison. Les patients ont avantage à consulter une esthéticienne pour apprendre à camoufler les rougeurs, qui disparaîtront au bout de quelques semaines.
LASER : acronyme de Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation
contracture de plaie: cicatrice fibreuse très dense, qui peut amener un rétrécissement important du palais
Paralysie de Bell
Une paralysie faciale au visage méconnu
Décrite par Charles Bell en 1821, la paralysie de Bell, aussi connue sous l’appellation de paralysie faciale périphérique, portait à l’origine le nom de paralysie faciale idiopathique et n’avait alors aucune cause directe associée.
Près de deux siècles après sa découverte, cette affection génère encore de nombreux questionnements. D’ailleurs, le diagnostic en est un d’exclusion. Certains symptômes éliminent d’emblée une paralysie de Bell : les spasmes faciaux, la baisse de l’audition, les vertiges et une progression de la paralysie sur plusieurs semaines. En définitive, la paralysie de Bell peut être formellement identifiée lorsqu’une personne présente subitement une paralysie faciale comprenant toutes les parties de la figure d’un même côté, c’est-à-dire le front, l’œil et la bouche, et chez qui on ne trouve aucune autre cause.
Sans signe avant-coureur particulier, la paralysie survient subitement, en 24 heures, et récupère spontanément dans la majorité des cas. Les antécédents familiaux n’entrent pas en ligne de compte, il n’existe pas de moyen de prévention, bien que l’incidence augmente avec l’âge. Par ailleurs, des études récentes tendent à l’associer à une infection virale du nerf facial.
Il a fallu attendre 1972, pour que soit véritablement proposée la toute première hypothèse virale, avancée par Mc Cormick qui suggérait l’herpès simplex comme agent vecteur (cf. Lancet 1 :937 à 939 en 1972) puis en 1994, Burgers RC et al dans The annals of Otol-Rhinology-Larynology (p. 775, 779) ont mis en évidence la présence de DNA de l’herpès simplex de type 1 dans le nerf facial. Cette conclusion a été confirmée dans d’autres études au moyen d’une Polymerase chain reaction amplification, (une technique d’amplification d’un segment d’ADN compris entre deux régions de séquences connues par un procédé d’extension d’amorce), qui permet de mettre en évidence l’herpès simplex dans différents endroits du corps, dont le nerf facial.
À la suite de cette découverte, la définition de la paralysie de Bell a tendance à glisser vers une paralysie faciale périphérique causée par l’herpès simplex de type 1.
Paralysie faciale unilatérale de toutes les branches du nerf facial, la maladie progresse rapidement surtout durant les premiers jours, cela dit, pour certains patients elle peut demeurer toujours partielle. Il est fréquent, dans les premiers temps, que le patient se plaigne d’une douleur localisée derrière l’oreille.
Parmi les 20 personnes sur 100 000 affectées annuellement par la paralysie de Bell, le pronostic s’avère plus réservé lorsque la paralysie complète s’installe avant le cinquième jour. Quant à la récupération, elle est complète dans 71% des cas, pour13% on la qualifie de satisfaisante et dans 16% des cas la récupération est insatisfaisante, les risques de récidives sont de 10%.
Beaucoup d’éléments à préciser
Faute de pouvoir réaliser des études épidémiologiques très poussées, la paralysie de Bell est bercée par de nombreuses suppositions, particulièrement en ce qui a trait aux personnes dites à risques. Dans une perspective logique, les individus porteurs du virus de l’herpès sous sa forme récidivante seraient plus susceptibles de développer une paralysie de Bell. Il appert impossible néanmoins, de préciser si la paralysie est la résultante d’une primo infection ou du virus réactivé, puisque aucune étude n’a été orientée en ce sens.
L’origine virale permet aussi de supposer que les personnes atteintes de maladies systémiques auraient une propension plus grande à la paralysie de Bell. Un exemple qui illustre bien cette tendance, la paralysie de Bell est 4,5 fois plus fréquente chez les personnes atteintes de diabète.
La chirurgie, l’ultime solution est multi-conditionnelle
Le traitement de la paralysie de Bell est avant tout médical et ne concerne qu’une partie des personnes affectées puisque la majorité des paralysies faciales vont récupérer d’elles-mêmes.
Globalement, le traitement vise environ 29% des cas. A priori, la corticothérapie a été une formule thérapeutique longtemps répandue. Une récente étude menée à double insu démontre que la combinaison d’Acyclovir (antiviral) et de Prednisone se montre efficace dans 93% des cas. C’est d’ailleurs le traitement le plus répandu aujourd’hui.
Le traitement par association Prednisone et antiviral est plus efficace s’il débute rapidement puisque l’impact de l’antiviral décroît après cinq jours – et c’est vrai pour toutes les infections virales – lorsque que le traitement est commencé trop tard l’antiviral a peu d’effet.
En ce qui concerne la récupération, le véritable pronostic ne peut être obtenu qu’avec des tests électriques (électroneuronographie). Certains patients présentent des pronostics moins intéressants en raison de la réponse de l’organisme au traitement médical ou parce qu’ils présentent des déficiences immunitaires ou qu’ils suivent un traitement médical incluant l’immuno-suppression comme c’est le cas pour les greffés de moelle par exemple.
Le recours à la chirurgie demeure rare et multi-conditionnel, essentiellement parce la réussite chirurgicale est tributaire d’éléments bien précis. Avant d’envisager la chirurgie, la paralysie de la figure doit être complète et ne doit pas répondre au traitement médical. La fonctionnalité du nerf facial doit être établie à l’aide de tests électriques à partir de la troisième journée de la paralysie complète et l’issue de l’électroneuronographie doit révéler une dégénérescence du nerf facial de 90% et plus.
Le respect du délai de prescription pour l’électroneuronographie est déterminant afin d’assurer sa fiabilité. En effet, le nerf, même s’il est complètement détruit, peut continuer de répondre à la stimulation électrique, si test est réalisé en deçà de trois jours après le début de la paralysie.
En raison de cette énumération d’éléments, le recours à la chirurgie est rarement envisagé. D’autant plus que pour être véritablement efficace, l’intervention doit être pratiquée entre le 3e et le 14e jour. Il importe donc de comprendre qu’une chirurgie pratiquée trop tard ou sans tenir compte des facteurs énumérés précédemment n’améliore aucunement la récupération de la paralysie.
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Le virus du papillome humain (VPH) est une infection transmise sexuellement reconnue maintenant comme facteur dans la formation des cancers de l’oropharynx. Il est estimé que 20% à 25% des cancers de la tête et du cou sont présentement attribuables au VPH. Êtes-vous protégé ?
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